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Le Cinéphile Du Samedi

Dark Shadows

Publié le 4 Juin 2012 par lecinephiledusamedi in Fantastique

http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/86/05/49/20078610.jpgDark Shadows

De Tim Burton

Avec Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Michelle Pfeiffer, Chloe Moretz

2012, 1h52, Tous Publics

 

                Qu’ont en commun Jack Sparrow, Willy Wonka, Sweeney Todd et le Chapelier Fou ? Réponse : un acteur déchaîné qui dégage une aura incontournable, j’ai nommé Johnny Depp. Ajoutons à son palmarès le rôle de Barnabas Collins, un vampire fraîchement débarqué dans les 70’s après deux siècles de sommeil forcé, caché sous un maquillage blanchâtre réussi et évocateur du talent d’Edward aux mains d’argent. Dernière production en date du loufoque Tim Burton, Dark Shadows se place dans une ère post-twilight en voguant sur un humour discutable à travers une photographie toutefois travaillée. Accompagné de sa collègue de toujours Miss Carter, de la prometteuse Chloe Moretz, sans oublier Michelle Pfeiffer ou Jackie Earle Haley (Freddy), Johnny Depp sert une fois n’est pas coutume un personnage égocentrique, aux dialogues allumeurs et au charme indiscutable. Calibré par une musique que l’on retrouve principalement dans Good Morning England, le rock’n’roll, ce métrage accueille Alice Cooper pour faire vibrer le spectateur en quête de spectacle car, soyons clairs, les temps morts pullulent comme des limaces par temps de pluie. Après une introduction magistrale rappelant sans cesse l’univers de Mr Jack ou des Noces Funèbres, à travers musique gothique et images macabres, Burton introduit son dernier bébé de manière très spectaculaire, un moyen accrocheur, certes, mais trop bon pour la suite, qui s’effondre au premier coup de vent. Avant tout réservé aux puristes fanatiques de l’œuvre burtonienne par défaut, le métrage vampirique se perd rapidement en un long et soporifique labyrinthe scénaristique que seules quelques scènes, dont le jeu du chat et de la souris entre Depp et l’envoutante Eva Green, sauront relever. Avec des liens plus ou moins étroits avec la famille Adams, les Collins ne présentent pas tous des qualités, tant à l’écran qu’en dehors. Sous-exploitant certains personnages, pour donner une profondeur parfaite à d’autres, Burton ne livre là pas sa meilleure prestation mais parvient néanmoins à mener la baguette pour que le tout tienne encore la route. Malgré une prévisibilité égale à l’issue d’un match entre la France et le Luxembourg, une fin ouverte pour entrer en mode séquelle ou une durée bien trop longue pour conter ces aventures, le film parvient tout de même à livrer quelques bonnes scènes, une ambiance quelque peu glauque, bien qu’entachée par un humour tantôt bon tantôt moisi, ainsi qu’une prestation étonnante de la part de Johnny Depp, alias Cry-Baby. En attendant Frankenweenie, pour Halloween, le métrage que nous venons de voir déclenche bien une peur, au plus profond de nous, non pas une peur de frayeur mais une peur de sombrer dans le mauvais film…

 

9/20

Matthieu H

 

http://referentiel.nouvelobs.com/wsfile/1821336647345.jpg

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